Les députés européens réunis en session plénière ont adopté aujourd'hui la réforme de la politique agricole commune (PAC) pour la période 2014-2020. C'est la première fois dans l'histoire de l'Union européenne que le Parlement européen a le pouvoir de décider sur cette politique.
Rappelons-nous qu'il y a à peine cinq ans il était quasiment admis que ce soutien à notre agriculture européenne devait disparaitre. Or avec un budget de plus de 400 milliards d'euros, la PAC reste la première politique européenne. Par son vote d'aujourd'hui, le Parlement européen affirme son attachement à un modèle agricole durable et compétitif.
La réforme adoptée aujourd'hui doit soutenir la compétitivité et la qualité de notre agriculture. La nouvelle PAC permettra d'accompagner l'engagement de nos agriculteurs en matière de préservation de l'environnement tout en renforçant la compétitivité de leurs entreprises. Elle met notamment l'accent sur les jeunes exploitants et les petites et moyennes exploitations.
Après les négociations qui vont suivre avec le Conseil et la Commission, il reviendra aux autorités françaises de prendre de bonnes décisions s'agissant de la répartition des aides. Depuis le début je plaide pour une plus grande équité dans cette répartition. Le plafonnement des aides aux plus gros exploitants est un premier pas, néanmoins je propose que certains secteurs de l'agriculture mieux lotis que d'autres (les céréaliers par exemple) fassent preuve de solidarité et permettent la création d'une aide spécifique à l'élevage en abandonnant une partie de ce qui pourrait leur revenir dans le cadre de l'aide directe à l'hectare. Cette aide soutiendra nos éleveurs dans la crise à la fois conjoncturelle et structurelle qu'ils traversent.
Cette nouvelle PAC est un outil essentiel pour la survie de notre modèle agricole.