Les députés européens membres de la commission de la pêche ont voté hier sur le règlement de base de la réforme de la politique commune de la pêche.
En adoptant mon amendement 1619, les parlementaires ont rejeté les concessions de pêche transférables proposées par la Commission européenne et soutenues par la rapporteure au Parlement, la socialiste allemande Ulrike Rodust. L'adoption de cet amendement est une victoire pour la pêche européenne : c'est le jour où nous avons refusé le sacrifice de notre modèle de pêche sur l'autel de l'ultralibéralisme.
Cependant, les députés ont approuvé l'obligation de débarquement de toutes les captures, donc une interdiction des rejets. L'obligation de débarquement est une mesure irréaliste et inapplicable qui mettra les pêcheurs en grande difficulté. Je suis évidemment pour la réduction significative des rejets mais ce n'est pas avec une interdiction aussi radicale que nous parviendrons à régler ce problème. Nous devrions plutôt améliorer la sélectivité des engins de pêche.
Les parlementaires ont aussi demandé qu'un niveau de conservation des stocks supérieur au rendement maximum durable (RMD) soit atteint d'ici à 2020. Pour moi, cette décision n'a aucun sens car l'atteinte du rendement maximum durable suffit à reconstituer les stocks.
Pour conclure, j'ai rappelé ma détermination : l'abandon des concessions de pêche transférables est une réelle victoire. C'est le fruit de trois ans de travail. Je me battrai contre les autres mesures dogmatiques adoptées aujourd'hui. La session plénière du Parlement aura le dernier mot, je déposerai donc de nouveaux amendements pour assurer un avenir durable à notre modèle de pêche.