Suite à un accord in extremis entre le Parlement européen et la Banque centrale européenne (BCE), le Parlement européen s'est prononcé la semaine dernière en faveur de la surveillance directe par la BCE de 150 des plus grandes banques de l'Union européenne. J'accorde une importance particulière à ce vote qui renforcera la stabilité du système bancaire européen.
Concrètement, cette "révolution" bancaire permettra d'éviter un scénario similaire à l'effondrement du système bancaire de 2008. En surveillant tout risque de spéculation financière, en renflouant ou liquidant les banques défaillantes de la zone euro, les contribuables européens n'auront plus jamais à payer pour les erreurs des banques. Ainsi, par ce nouveau dispositif, nous pouvons dire adieu, sur le territoire européen, aux banques folles qui ne raisonnent qu'en termes de profits.
Je me félicite aussi du rôle clé que jouera le Parlement européen. Expression de la souveraineté citoyenne, le Parlement aura accès à quasiment tous les documents de travail de la BCE. Le Parlement participera également à la désignation du Président et du Vice-président du Conseil chargé spécifiquement de contrôler les agissements des banques.
Ce vote, important pour la bonne santé économique et financière de nos portefeuilles, n'est qu'une première étape vers la création d'une Union bancaire destinée à couper tout lien entre la dette des banques et celle des États.